*ペスト 全訳*( IV )㉔ | ミスター・ビーンのお気楽ブログ

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Albert Camus

La Peste(1947)


ペスト



IV ㉔

Paneloux s’arrêta, et Rieux entendit mieux à ce moment, sous les portes, les plaintes du vent qui semblait redoubler au-dehors. Le père disait au même instant que la vertu d’acceptation totale dont il parlait ne pouvait être comprise au sens restreint qu’on lui donnait d’ordinaire, qu’il ne s’agissait pas de la banale résignation, ni même de la difficile humilité. Il s’agissait d’humiliation, mais d’une humiliation où l’humilié était consentant. Certes, la souffrance d’un enfant était humiliante pour l’esprit et le coeur. Mais c’est pourquoi il fallait y entrer. Mais c’est pourquoi, et Paneloux assura son auditoire que ce qu’il allait dire n’était pas facile à dire, il fallait la vouloir parce que Dieu la voulait. Ainsi seulement le chrétien n’épargnerait rien et, toutes issues fermées, irait au fond du choix essentiel. Il choisirait de tout croire pour ne pas être réduit à tout nier. Et comme les braves femmes qui, dans les églises en ce moment, ayant appris que les bubons qui se formaient étaient la voie naturelle par où le corps rejetait son infection, disaient : « Mon Dieu, donnez-lui des bubons », le chrétien saurait s’abandonner à la volonté divine, même incompréhensible. On ne pouvait dire : « Cela je le comprends ; mais ceci est inacceptable », il fallait sauter au coeur de cet inacceptable qui nous était offert, justement pour que nous fissions notre choix. La souffrance des enfants était notre pain amer, mais sans ce pain, notre âme périrait de sa faim spirituelle.

Ici le remue-ménage assourdi qui accompagnait généralement les pauses du père Paneloux commençait à se faire entendre quand, inopinément, le prédicateur reprit avec force en faisant mine de demander à la place de ses auditeurs quelle était, en somme, la conduite à tenir. Il s’en doutait bien, on allait prononcer le mot effrayant de fatalisme. Eh bien, il ne reculerait pas devant le terme si on lui permettait seulement d’y joindre l’adjectif « actif ». Certes, et encore une fois, il ne fallait pas imiter les chrétiens d’Abyssinie dont il avait parlé. Il ne fallait même pas penser à rejoindre ces pestiférés perses qui lan-çaient leurs hardes sur les piquets sanitaires chrétiens en invo-quant le ciel à haute voix pour le prier de donner la peste à ces infidèles qui voulaient combattre le mal envoyé par Dieu. Mais à l’inverse, il ne fallait pas imiter non plus les moines du Caire qui, dans les épidémies du siècle passé, donnaient la commu-nion en prenant l’hostie avec des pincettes pour éviter le contact de ces bouches humides et chaudes où l’infection pouvait dor-mir. Les pestiférés perses et les moines péchaient également. Car, pour les premiers, la souffrance d’un enfant ne comptait pas et, pour les seconds, au contraire, la crainte bien humaine de la douleur avait tout envahi. Dans les deux cas, le problème était escamoté. Tous restaient sourds à la voix de Dieu. Mais il était d’autres exemples que Paneloux voulait rappeler. Si on en croyait le chroniqueur de la grande peste de Marseille, sur les quatre-vingt-un religieux du couvent de la Mercy, quatre seule-ment survécurent à la fièvre. Et sur ces quatre, trois s’enfuirent. Ainsi parlaient les chroniqueurs et ce n’était pas leur métier d’en dire plus. Mais en lisant ceci, toute la pensée du père Pane-loux allait à celui qui était resté seul, malgré soixante-dix-sept cadavres, et malgré surtout l’exemple de ses trois frères. Et le père, frappant du poing sur le rebord de la chaire, s’écria : « Mes frères, il faut être celui qui reste ! »

Il ne s’agissait pas de refuser les précautions, l’ordre intelligent qu’une société introduisait dans le désordre d’un fléau. Il ne fallait pas écouter ces moralistes qui disaient qu’il fallait se mettre à genoux et tout abandonner. Il fallait seulement commencer de marcher en avant, dans la ténèbre, un peu à l’aveuglette, et essayer de faire du bien. Mais pour le reste, il fallait demeurer, et accepter de s’en remettre à Dieu, même pour la mort des enfants, et sans chercher de recours personnel.




パヌルーは一息ついた。その時リウの耳には、入口の扉の下から吹き込む、すすり泣くような風の音が一層よく聞こえた。風は外では勢いを増しているようだ。丁度その時、神父はこう語っていた。自分が語っているこの全てを受け入れるという美徳は普通考えられているような狭い意味で理解されてはならない。ありきたりな忍従でもなければ、不承不承の服従でもない。服従には違いないが、自ら進んで服従する、つまり恭順なのだ。確かに、子供が苦しむ様を見るのは、精神と心情にとっては屈辱的だ。しかし、だからこそ、そこに入り込まなければならない。だからこそ、ここでパヌルーは聴衆にこれから自分が語ることは容易に口には出しがたいことだと断言した。だからこそ、子供の苦しみを望まなければならない。何故なら神がお望みになっているのだから。こうすることで初めて、キリスト教徒は何事も厭わないことになり、あらゆる出口が塞がれ、必要不可欠な選択を行わざるを得なくなる。キリスト教徒は全てを否定する羽目にならぬよう、全てを信じる道を選ぶことになるのだ。そして、リンパ節腫ができれば、肉体が感染をはねつける自然の手段になると知って、今正に教会の中で、「我が主よ、我が子にリンパ節腫を与え給え。」と言っている実直な女性たちのように、キリスト教徒は神のご意志に、例えそのご意志が理解しがたいものであっても、身を預ける術を知るだろう。「あれは理解できるが、これは受け入れ難い。」などと言うことは出来ぬ。我々に供されたその受け入れ難い事柄の真只中に飛び込み、正に我々の選択を行わなければならぬ。子供たちの苦しみは我々に与えられた苦いパンである。しかし、そのパンが無ければ、我々の魂は心の飢えによって滅びることになる。

ここで、一般に神父の説教が一段落すると始まる密やかな騒めきが聞こえてくると、この説教師は思いがけず力強い調子で説教を再開した。如何にも聴衆に成り代わって問うてみるという顔つきで。では要するに、とるべき行動は如何なるものなのか?自分は十分予想していたのだが、皆さんは宿命という恐ろしい言葉を口に出そうとしていらっしゃる。ところで自分は、その言葉にただ「前向きの」という形容詞を付け加えることを許していただけるなら、その恐ろしい言葉を前にしても怯むものではない。確かに、改めて申し上げるが、以前お話ししたアビシニア(注:エチオピアの旧名)のキリスト教徒たちの真似をしてはならない。あのペルシャのペスト患者の例に倣おうなどと考えることももっての外だ。彼らは大声で天に向かって祈願し、神が差し向けた悪と戦おうとしているあの不信人者たちにペストを与え給えと祈り、自分が着ているぼろ布を最前線にいるキリスト教徒の衛生部隊に投げつけたのだった。しかし、逆に、カイロの修道士たちの真似をしてもいけない。彼らは前世紀に起きた疫病の最中(さなか)、感染が疑われる熱く湿った口との接触を避けるために、火箸でオスチヤ(注:ミサで拝領する聖体のパン)を摘まみ、聖体拝受を行っていた。ペルシャのペスト患者たちも、カイロの修道士たちも等しく罪を犯している。何故なら、前者にとって、子供の苦しみなどは眼中になく、逆に、後者にとっては、苦痛に対する極めて人間的な恐れが全てを支配していたからだ。どちらの場合も、問題を回避している。皆が皆、神の声に耳をふさいでいたのだ。しかし、このパヌルーが皆さんに思い起こしていただきたいと思っている例も他にある。マルセイユの大規模なペストを記録した年代記作者の言を信じれば、ラ・メルシー修道院の81人の修道士のうち、この熱病で生き残ったのはたった4人だった。そして4人のうち3人は修道院から逃亡した。以上が年代記作者たちの話だが、それ以上語ることは彼らの職分ではない。しかし、この記事を読みながら、神父たるこのパヌルーは、77人の死者をものともせず、そして特に、3人の同僚が逃亡したにもかかわらず、一人踏み止まった修道士に思いを馳せるのだ。神父は拳で説教壇の縁を叩きながらこう叫んだ。「親愛なる諸君、踏み止まる者にならなくてはなりません!」

予防措置を、そして災禍の混乱の中に社会が導入した賢明な秩序を拒否せよと言うのではない。跪き、全てを放棄せよと語るあの道徳家どもの言葉に耳を傾けてはならない。少々盲滅法であれ、闇の中をひたすら前進し始めねばならない。そして善をなそうと努めねばならない。しかし、その他のことについては、子供たちの死に関わることであっても、個々の手段に訴えることはせず、踏み止まり、神にお任せする道を受け入れねばならぬ。


la peste IV ㉔

(ミスター・ビーン訳)

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